Quels EPI sont obligatoires ou recommandés pour les agriculteurs ?

L’agriculture est un secteur à haut risque. Entre les machines, les poussières, les produits phytosanitaires, les conditions climatiques et les manipulations répétitives, l’agriculteur est exposé à des dangers multiples. Pour limiter ces risques, le recours à des Équipements de Protection Individuelle (EPI) est essentiel. Certains sont obligatoires selon la réglementation ; d’autres sont vivement recommandés pour préserver la santé et le confort.

Les risques quotidiens en agriculture

Les sources de danger auxquelles l’agriculteur est confronté sont multiples :

• Risques mécaniques : machines agricoles (tracteurs, faucheuses, broyeurs, charrues, automoteurs), outils coupants, glissements, écrasements ou projections.
• Risques chimiques : manipulation de produits phytosanitaires, engrais, détergents, désinfectants, solvants. Ces substances présentent un danger par contact, projection ou inhalation. Il est important de se couvrir de la tête aux pieds face aux composants chimiques.
• Risques biologiques et poussières : poussières de terre, spores, pollens, agents pathogènes transmis par les animaux, virus, bactéries.
• Risques auditifs : bruit de moteurs ou de machines.
• Risques respiratoires : vapeurs, fumées, aérosols ou poussières lors des pulvérisations ou du nettoyage de matériels.
• Risque d’exposition aux conditions climatiques : soleil, froid, humidité, vent, gel, poussière, chaleur extrême.
• Risques ergonomiques / TMS (troubles musculo-squelettiques) : postures contraignantes, charges à porter, gestes répétitifs, vibrations.

Face à cette diversité de risques, il est impératif d’adopter une stratégie globale de prévention, parmi laquelle les EPI occupent une place centrale.

Les EPI obligatoires en agriculture

En agriculture, plusieurs EPI sont rendus obligatoires par la réglementation, notamment lorsqu’on manipule des produits phytosanitaires ou pour se protéger de certains dangers identifiés.

Chaussures et bottes agricoles de sécurité

Pour protéger les pieds contre les écrasements, les perforations ou les glissades :

• Il faut opter pour des modèles conformes à la norme EN ISO 20345, condition indispensable pour être considérées comme « chaussures de sécurité ».
• En milieu humide, boueux ou pour les travaux agricoles, les bottes de sécurité de classe S3 ou S5 sont recommandées. Elles intègrent une protection antiperforation, un embout renforcé, une semelle anti-glisse, et une résistance à la pénétration d’eau.

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Gants de protection (chimique, manutention, mécanique, froid...)

Les mains sont souvent l’interface directe avec les substances dangereuses ou les surfaces abrasives :

• Gants chimiques / gants nitrile, conformes à la norme EN 374, pour résister aux solvants, pesticides et autres produits phytosanitaires.
• Gants de manutention / anti-coupure, pour limiter les coupures, perforations ou frottements.
• Gants thermiques, pour préserver les mains en conditions froides (exposition hivernale).
• Pour certaines tâches courtes, des gants jetables peuvent compléter la protection.

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Vêtements de travail adaptés (blouse, combinaison)

Ces vêtements constituent une barrière entre la peau et les projections chimiques :

• Combinaisons intégrales de protection phytosanitaire — de plus en plus souvent exigées en France — pour couvrir le corps lors de la préparation et pulvérisation des produits.
• Blouses, tabliers ou vestes résistantes aux déchirures et aux liquides, pour les tâches hors pulvérisation ou le travail au quotidien dans l’exploitation.

Ces vêtements doivent respecter la norme ISO 27065 lorsqu’ils sont destinés à la protection contre les produits phytosanitaires.

Protection de la tête (chocs, audition, voies respiratoires...)

Les oreilles et les poumons ont également besoin d’être bien protégés :

• Lors de la manipulation de produits chimiques, masques ou demi-masques à cartouche (normes EN 143 / EN 14387) ou appareils respiratoires filtrants sont exigés.
• Pour les poussières, des masques FFP (FFP2, FFP3) peuvent être requis selon le niveau de particules.
• Lunettes de sécurité ou écrans pour protéger les yeux des projections chimiques, poussières ou débris (norme EN 166).
• Casques anti-bruit, coquilles, bouchons d’oreilles pour limiter l’impact du bruit des machines.

Ces EPI sont souvent imposés selon les étiquettes des produits phytosanitaires et les fiches de données de sécurité (FDS), qui indiquent précisément les équipements requis pour les phases de mélange, pulvérisation ou nettoyage.

Les EPI agricoles recommandés pour le confort et la santé

Certains EPI, non obligatoires, sont néanmoins fortement conseillés pour améliorer le bien-être, la durabilité au travail et la prévention des maladies :

• Protection solaire : casquettes, chapeaux, lunettes teintées et vêtements UV pour minimiser les risques d’insolation ou de dommages cutanés.
  • Tee-shirt manches courtes jaune UPF50+
  • Tee-shirt manches courtes orange UPF50+
  • Tee-shirt manches longues jaune UPF50+
  • Tee-shirt manches longues orange UPF50+
• Ceintures lombaires, genouillères : pour soulager le dos ou les genoux lors des travaux au sol, de la manutention manuelle ou des postures prolongées.
• Gants anti-vibrations : utiles pour les opérations prolongées avec des outils vibrants (tronçonneuses, motobineuses, tronçonneuses).
  • Gants de bricolage toutes saisons CERCIS
  • Gants de bricolage été AIRPRO
  • Gants de bricolage hiver WINTER
• Sous-vêtements techniques (thermiques / respirants) : selon la saison, pour réguler la température corporelle sans compromettre la protection.
  • Sous-vêtement thermique haut
  • Sous-vêtement thermique bas
• Chaussures légères ou surchaussures pour certaines tâches moins risquées, réduisant la fatigue tout en maintenant une protection minimale.

Alors que ces équipements ne sont pas toujours imposés réglementairement, ils favorisent une meilleure sécurité sur le long terme en facilitant l’adoption continue des EPI obligatoires.

Où trouver les bons EPI agricoles ?

Pour garantir l’efficacité réelle des EPI, il est crucial de les sélectionner auprès de fournisseurs spécialisés qui respectent les normes, garantissent le marquage CE et proposent des équipements appropriés pour l’agriculture.

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En parallèle, il est conseillé de :

1. Vérifier que chaque EPI dispose des normes appropriées (EN ISO 20345 pour les chaussures, EN 374 pour les gants, EN 166 pour les lunettes, EN 143/14387 pour les protections respiratoires, ISO 27065 pour les vêtements phytosanitaires).
2. Associer le choix des EPI à une formation appropriée.
3. Assurer l’entretien, le remplacement régulier et le stockage correct des équipements.
4. Adapter les EPI à la morphologie, aux conditions climatiques et aux tâches réalisées pour garantir leur port effectif.

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