BÛCHERON : L'UN DES METIERS LES PLUS DANGEREUX AU MONDE

BÛCHERON : L'UN DES METIERS LES PLUS DANGEREUX AU MONDE

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Tony, qu'est-ce qui vous a poussé à devenir bûcheron forestier ? 

Mon grand-père empruntait souvent la célèbre de citation de Confucius « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie ». Enfant, j’aimais rester longuement en forêt, admirer la vie qui y habite : les oiseaux qui chantent, être en contact avec les éléments. Je voulais y passer la majorité de mon temps. Aujourd’hui, c’est ma première maison. Vouloir devenir bûcheron est une chose, le rester en est une autre. Il est impératif d’être passionné : c’est essentiel pour avoir la force naturelle de se réveiller chaque matin. Aussi, il faut avoir une très bonne hygiène de vie pour être endurant. Notre corps étant notre principal outil : pas de santé, pas de boulot.

D'après votre expérience, comment se protéger pour éviter le pire ? 

On devrait tous porter du classe 3 à partir du moment où l’on coupe du bois. Personnellement, j’ai déjà failli y passer plusieurs fois. Les gammes Comfy, Infinity et So Strong de SOLIDUR participent à ma survie. Plusieurs de ces pantalons avec protection scie-à-chaîne m’ont sauvé la vie. Au-delà des EPI, il y a aussi d’autres risques liés au métier. En montagne, on glisse, les cailloux roulent, la roche se déplace. Il existe aussi des GPS spéciaux qui alertent l’entourage en cas d’immobilité du bûcheron. Pour l’instant « je touche du bois », il ne m’est rien arrivé de grave en 26 ans de métier dont 13 ans seul en indépendant. Je m’oblige à adopter une attitude sécuritaire et sage. 

Avec plus de 26 000 abonnés sur Instagram, quelle image a le bûcheron ? 

On utilise du bois depuis la nuit des temps pour construire, ameubler les habitations, chauffer les intérieurs. Pourtant, l’image du bûcheron n’est pas valorisée. Chaque jour sur les réseaux on me traite d’assassin, de méchant qui coupe les arbres. Ces personnes-là sont ignorantes car elles ne voient pas tout le bois qui les entourent, le travail réalisé en arrière plan pour leur confort au quotidien. En tant que bûcheron manuel, j’aime travailler sans abatteuse, avec mon chien, ma tronçonneuse et mon 4x4. Je réfléchis toujours à la tombée de l’arbre pour ne pas détruire toute la vie qui croît en dessous. Le plus important c’est toujours la question du « comment le fait-on ? »

Pour suivre Tony sur Instagram @abieslogger

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